49ème jour de vélo : Beau et chaud le matin, orageux l’après-midi avec vent du sud

A 7h30, tout le monde est prêt : direction Bratislava, capitale de Slovaquie ; en bateau pour Guillaume, Eliette, Camille et Laurence ; à vélo pour Maëlys, nouvelle venue parmi nous, copine d’Ecosse de Vivien chez qui nous étions allés lors de notre passage à Bonny-sur-Loire au mois de mai, Vivien et moi. L’arrivée au bateau se passe bien. Tout ce petit mode embarque. Nous devons nous retrouver dans l’après-midi. Vivien prend les sacoches pour ne pas qu’elles me gênent pendant le parcours. A peine après les avoir laissés dans le bateau, tout se gâte. Je prends le commandement pour la sortie de la ville. Un virage à droite après une légère montée, un autre 50 m plus loin et Vivien nous perd de vue. Arrêt au feu un peu plus loin, Vivien a disparu. Pas grave, on l’appelle de suite pour qu’il nous rejoigne mais il ne répond pas. Il est 8h18. Nous retournons sur le lieu de la bifurcation et Maëlys essaie de le joindre par téléphone mais il ne répond pas, elle envoie des messages : toujours pas de réponse. Nous attendons… Pas de Vivien en vue. Nous décidons après plusieurs minutes d’attente de continuer notre chemin et de rejoindre l’Eurovélo6 de l’autre côté du Danube. Là-bas, nous attendons une hypothétique réponse, un appel mais rien… Maëlys va même voir le commissariat local pour savoir si un accident de cycliste a été recensé. Comme il a eu hier un souci avec son téléphone, nous pensons que ça s’est reproduit. A dix heures, nous décidons de rentrer à l’appartement car Vivien a les sacoches avec le pique-nique mais surtout le nécessaire en cas de crevaison. De plus, nous ne savons pas où il est. Petit parcours en rentrant sur l’île de Vienne et pause goûter vers 10h 45 (Maëlys avait emmené des graines). En les cherchant, elle sort de sa sacoche… le téléphone de Vivien. Tous les appels sont bien répertoriés mais nous ne l’avions pas entendu. Et là, miracle… Vivien appelle son propre téléphone. Il est à 20 km de Vienne dans un biergarten et nous attend. Nous avons déjà parcouru 20 km et nous n’avons rien fait de l’étape du jour, il est 11 heures. C’est parti pour nous deux, nous le rejoignons vers midi. Il avait laissé dans les sacoches de Maëlys non seulement son téléphone mais aussi ses papiers, son argent… Nous pique-niquons sur place et rejoignons Bratislava dans l’après-midi : il reste 50 km à faire. La piste plonge pour plus de 40 km dans l’environnement protégé du Parc Naturel National des prairies du Danube (Donau-Auen). Une zone de nature et de silence où l’on pédale, sur digue le plus souvent, dans l’univers de marais et de bras morts qui vit fluctuer au fil des siècles le cours du grand fleuve. D’Orth, on reprendra une route partagée  pour rejoindre Eckartsau et son château huit kilomètres plus loin. A 10 km de là, il va falloir traverser le Danube pour rejoindre Hainburg, une quinzaine de kilomètres avant Bratislava. L’itinéraire officiel de l’Eurovélo 6 fait heureusement transiter par la ville forteresse, traversant ici le Danube avant d’entrer en Slovaquie. La piste cyclable rejoint ensuite Bratislava par la rive droite. Nous faisons un détour intéressant à peine à un kilomètre de la sortie de la ville pour aller voir la confluence du Danube avec la Morava. C’est l’endroit précis où l’on peut voir côté slovaque le fort de Devin, château forteresse qui avait longtemps joué un rôle stratégique similaire à celui des de Hainburg. Poste frontière du limes au temps de Rome, il avait su résister aux Turcs. C’est aujourd’hui une ruine superbement photogénique. L’orage nous surprend et nous nous abritons quelques minutes pour le laisser passer. Nous ne restons pas longtemps sur les berges du Danube car les moustiques nous attaquent de suite.

Pour les touristes de l’Eurovélo 6 que nous sommes, le grand pont à haubans jeté sur le Danube 10-12 kilomètres plus loin sera la voie d’accès finale au château ainsi qu’au cœur historique de Bratislava, l’ancienne Pressburg. Vivien et Maëlys vont directement à leur auberge de jeunesse, lieu de repos pour la nuit alors que je rejoins les autres au château. Nous finissons la soirée ensemble dans un restaurant où nous goûtons les mélocos avant de repartir prendre le train. La gare n’est pas tout près et les explications de Laurence et Eliette sont succinctes pour la rejoindre. J’y vais avec mon vélo et les autres en tramway. J’ai un plan avec moi mais le temps de me repérer au départ, je perds du temps. Enfin je trouve mon chemin mais l’heure tourne. Comme m’a dit Laurence, c’est tout droit, tu ne peux pas te tromper. C’est en effet toit droit mais il n’y a pas d’accès vers la gare et les pancartes… Je suis obligé de faire un grand tour, en montée, puis de redescendre de l’autre côté de trouver l’accès à la gare. Je la trouve enfin, il est 20h37 et le train pour Vienne part à… 20h38. Je fonce dans la gare le vélo à la main, descend et remonte les escaliers pour me présenter devant le train toujours là. J’entends des cris au loin. Ils sont sur le quai, me font des grands signes pour aller dans le seul wagon où je puisse mettre mon vélo. Je rentre, la porte se ferme derrière moi, le train s’ébranle. Je suis en nage mais tout le monde est dans le train. Direction Vienne. A Vienne, nous nous séparons une nouvelle fois. Je rentre directement à l’appartement avec mon vélo alors que les autres partent en métro jusqu’à l’embarcadère du bateau pour reprendre leurs vélos et rentrer. SACREE JOURNEE ! Je suis éreinté, plus de 100 km dans la journée et que dire de Maëlys, sa première journée de vélo. Les records sont battus: distance à vélo parcourue dans la journée et temps passé sans Vivien (3h45).


C’est l’été et qui dit été dit jeu de l’été :

On va essayer de vous trouver tous les jours une photo et de vous poser une question en rapport avec celle-ci (attention! Une seule réponse possible). Elle sera placée en dernier dans l’album photos du jour. Vous pourrez y répondre dans les commentaires. Celui ou celle qui y répondra exactement marquera un point et nous comptabiliserons les points à la fin du parcours pour savoir qui a gagné. Bonne chance à tous !

Question du jour: Que fait Vivien sur cette photo prise au château d’Eckartsau ?

Indice du jour: pièce essentielle dans toute habitation

Réponse de la veille: La grande roue.. Bravo aux trois participants qui marquent un nouveau point et continuez à répondre aux questions du jour....


Bratislava la slovaque

Il s’agit là, à coup sûr, de l’une des divines surprises du voyage. La jeune capitale slovaque apparaît rayonnante et fière de l’être, pleine de vie et d’avenir. Campée en bordure du Danube sous les murailles et les quatre tours de son palais, Bratislava démontre comment on peut, en quelques années seulement, « mettre en tourisme » une ville de caractère.

Tout le centre historique de la ville est piétonnier et peut donc se visiter en toute tranquillité avant ou après que l’on soit monté sur les remparts du palais-forteresse. C’est l’occasion d’un beau coup d’œil sur le Danube, sur l’impressionnant pont à haubans qui le survole et sur l’ensemble de la région alentour. Outre l’agréable animation touristique qui règne en centre-ville, on appréciera particulièrement la cathédrale St Martin et, partant de là, l’intéressant parcours dit « du Couronnement » ; un itinéraire guidé de 178 plaquettes en forme de cœur… royal qui ne fera rien manquer de la belle histoire de Bratislava : onze rois et sept reines y furent couronnés, dont Marie-Thérèse d’Autriche ! Son souvenir est évoqué tout au long des ruelles, places et monuments qui magnifient la ville.