39ème jour de vélo : ciel à peine voilé avec vent d’ouest plutôt favorable

Au bout d’un mois et demi de montage et de démontage de la tente, nous sommes rodés ; chacun sait ce qu’il a à faire. A 8h30 pétantes, nous mettons les voiles. Nous partons tous les trois en direction de la ville de Ratisbonne faire de jolies photos. Laurence nous abandonne ensuite pour retourner à la voiture et nous retrouver plus loin au Walhalla. Regensburg, la cité médiévale nous invite à poursuivre notre chemin au milieu des terres agricoles sans perdre de vue le Danube, qui n’est jamais bien loin. Aucune difficulté à l’ordre du jour sur cette étape, entièrement balisée sur la rive Nord jusqu’à Straubing. Le Danube se veut plus large sur ce tronçon grâce à une alimentation de plusieurs affluents comme le Regen et le Naab. Peu après Donaustauf, se dresse le Walhalla, mémorial à la gloire des hommes allemands illustres. Cernée par le fleuve et les collines de la forêt bavaroise, il nous faut pour le visiter, monter une belle côte: en haut, un panorama XXL. Après avoir laissé le « panthéon allemand », la Donauradweg épouse parfaitement le tracé danubien. Laurence redescend en voiture et va prendre en photo de l’autre côté du fleuve le Walhalla en bas là-bas (comme chantait Maxime Le Forestier). Les 2000 km au compteur sont franchis au niveau de la ville de Wörth a.d.Donau où nous nous posons pour la pause du midi. Petit détour au brico du coin pour enfin trouver du gaz et nous voilà repartis pour la dernière partie du tronçon du jour. Après Wörth a.d.Donau, on traverse plusieurs villages à clochetons bombés, typiques de l’architecture gothique bavaroise. Les bourgs espacés proposent peu de points de ravitaillement. Plusieurs anses accueillent des ports de plaisance fluviaux où s’entremêlent voiliers et hors-bords. Le paysage d’open-fields s’ouvre sur d’énormes champs de céréales à perte de vue, définissant ainsi le véritable grenier à blé de la Bavière. On se perd un peu à l’arrivée à Straubing pour chercher le camping et le « Maps me » de Vivien nous fait passer par une digue où les pavés du Nord n’ont qu’à bien se tenir… La soirée se passe à éviter les piqûres de moustiques.

C’est l’été et qui dit été dit jeu de l’été :

On va essayer de vous trouver tous les jours une photo et de vous poser une question en rapport avec celle-ci (attention! Une seule réponse possible). Elle sera placée en dernier dans l’album photos du jour. Vous pourrez y répondre dans les commentaires. Celui ou celle qui y répondra exactement en premier marquera un point et nous comptabiliserons les points à la fin du parcours pour savoir qui a gagné. Bonne chance à tous !

Question du jour: Pas de chose spéciale en vue aujourd’hui. Nous revenons donc à Ulm où il y a cette belle maison. Qu’a-t-elle de particulier ?

Réponse 1 : elle abrite aujourd’hui un hôtel – restaurant

Réponse 2 : elle est dans le livre guinness des records.

Réponse n°3 : elle est penchée.

Indice du jour: vieille (1406)

Réponse de la veille: Des champs de houblon pour faire la bonne bière de Weltenburg. Bravo à Claudine et Patricia qui marquent un point chacune et continuez à répondre aux questions du jour....


Le Walhalla

Le Walhalla prend place sur les collines de Donaustauf, à 10 km de Regensburg. D’inspiration néo-dorique, tout en marbre blanc, il a été construit entre 1830 et 1842 sous la coupe de l’architecte Léo Von Klenze. C’est un temple voulu par le roi Louis Ier de Bavière afin de rendre hommage à la civilisation allemande. Il fait référence au Valhalla de la mythologie nordique, où règne le dieu Odin, qui accueille ses héros au paradis viking.

Dans ce panthéon allemand, on retrouve 129 bustes de monarques, d’artistes, de résistants ; tous allemands ou de langue germanique. Parmi ces personnages, on retiendra : Bismarck, Konrad Adenauer, Sophie Scholl, Gutenberg, Schiller, Goethe, Erasmus, Kant, Dürer, Mozart, Haydn, Beethoven, Wagner, Schubert, Strauss ou Martin Luther…


Straubing : la bienheureuse

Campée sur la rive sud du Danube, Straubing était, comme Regensburg, l’un des postes avancés du limes romain. Elle constitue aujourd’hui le cœur emblématique de la région du Gaüboden, riche grenier à blé, maïs et betteraves dont on voit les champs s’étendre à perte de vue, de part et d’autre du Danube. Straubing peut continuer de chanter la complainte d’Agnès Bernauer, fille d’un barbier d’Augsburg noyée ici, au XIVème siècle, par la volonté du Duc Ernest de Bavière pour avoir secrètement épousé son fils. Dans un film des années 60, Brigitte Bardot incarna le rôle d’Agnès : on peut voir au nord de la jolie cité le pont d’où elle fut précipitée dans le fleuve et, dans le cimetière contigu à la basilique romane St Peter, la petite chapelle qui rend hommage à son sacrifice.

Plus paisiblement, Straubing est, en soi, un petit bijou d’art de vivre. Une promenade dans les ruelles de la Neustadt, autour de sa place centrale et de son beffroi du XIVème siècle suffirait à le prouver.