31ème jour de vélo : Qué calor !

Après avoir payé la Zeltplatz pour la modique somme de 10€ les deux nuits, nous partons Vivien et moi vers 9h30 pour Sigmaringen non sans être passés faire un tour au skate-park local pour voir ce que ça faisait en vélo couché. C’est déjà tard de partir à cette heure car il fait déjà chaud. Sortis de Tuttlingen, à partir de Mühlheim, la deuxième étape danubienne de la Véloroute des fleuves s’impose sans mal comme l’une des plus romantiques du voyage. Joliment encaissée entre les crêtes calcaires du Jura souabe, la cinquantaine de kilomètres de l’étape profite pleinement du cadre intact de la haute vallée du Danube. Serrant le plus souvent de près le fil de l’eau, le cheminement cyclable se déroule ici loin de toute route et de toute pollution, sonore ou visuelle. Les villes et villages égrenés n’en apparaissent que plus joliment surprenants. Au cœur du parc naturel du Danube, le ravissant village de Fridingen-an-der-Donau suit bientôt, précédant Beuron, incontournable étape bénédictine où l’on doit se rejoindre avec Laurence pour le pique-nique. Pendant ce temps, elle part en repérage à Sigmaringen pour planter la tente. Rien ne troublera notre plaisir de rouler puisque cette partie est sur une piste cyclable loin de la route. Que la nature !

Après une petite sieste sous les arbres, nous repartons pour les 30 derniers kilomètres au plus fort de la chaleur. Nous continuons à pédaler entre les falaises calcaires, qui sont parfois surplombées par des châteaux ou des ruines. Ce sont des points de repère souvent perchés en haut des falaises (Enzberg, Wildenstein, Werenwag…). Silhouettes hugoliennes scandant un parcours romantique qui s’achèvera en apothéose avec l’apparition, sur son piton, du fameux château de Sigmaringen, l’historique propriété de la dynastie Hohenzollern. Laurence nous y attend allongée sur une chaise longue en béton, ruisselante de sueur.

C’est l’été et qui dit été dit jeu de l’été :

On va essayer de vous trouver tous les jours une photo et de vous poser une question en rapport avec celle-ci. Elle sera placée en dernier dans l’album photos du jour. Vous pourrez y répondre dans les commentaires. Celui ou celle qui y répondra exactement en premier marquera un point et nous comptabiliserons les points à la fin du parcours pour savoir qui a gagné. Bonne chance à tous !

Question du jour: il fait chaud et Vivien profite pleinement d'une arrivée d'air frais (voir drapeau avec le vélo à l'arrêt). D'où vient cet air frais?

Indice du jour: rails de chemin de fer


Abbaye de Beuron

L'archi-abbaye de Beuron (Erzabtei St. Martin zu Beuron) est l'abbaye-mère de la congrégation de Beuron, l'une des congrégations faisant partie de la confédération bénédictine. Elle est consacrée à saint Martin. L'abbaye de Beuron a une importance reconnue dans le retour à l'art chrétien primitif et l'étude de l'art byzantin à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Florissante avant la crise de l'Église des années post-conciliaires, la congrégation bénédictine de Beuron a beaucoup contribué à ranimer naguère la vie monastique, la liturgie et le chant grégorien en Allemagne.


Château de Sigmaringen

La visite de ce haut lieu de la famille Hohenzollern – après avoir été celui des Habsbourg – s’impose. Le château, entièrement reconstruit à la fin du XIXème siècle, est une splendeur. On y croisera, certes, les fantômes du maréchal Pétain, de Céline et de quelques autres, emprisonnés ici en 1944-45 pour faits collaborationnistes, mais on y admirera, surtout, au fil des salles et des appartements, la très riche collection (meubles, sculptures, tableaux, armes et objets d’art) amassée ici par les Hohenzollern.