28ème jour de vélo : Ciel menaçant avec vent nul et température agréable pour rouler.

Nuit agitée au camping : nous sommes réveillés vers minuit par l’orage. Il pleut mais la tente tient, on ne prend pas l’eau… Réveil vers 6h15. Il faut plier la tente trempée mais il ne pleut pas, c’est le principal. Je pars avec une petite pluie qui s’arrête bientôt. Je peux débâcher rapidement. Nous avons RDV à Stein-am-Rhein : très jolie ville sur le Rhin. Je rejoins pour ma part l’Eurovélo 6 à Gailingen. Il fallait retourner à Schaffouse et ça me rallongeait d’une dizaine de kilomètres. Aussi j’ai continué du côté suisse, rive gauche. Bien m’en a pris car la ville de Diessenhofen en Suisse est charmante et le pont de bois pour traverser est remarquable. Ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver : est-on en Suisse ou en Allemagne ? J’arrive à Gailingen en Allemagne et je ne dois plus quitter cette rive du Rhin mais en plein bois, dans un petit chemin, deux drôles de barrières. J’arrive à Stein-am-Rhein : la ville de chaque côté du Rhin est suisse. C’était donc la frontière. Je poursuis quelques hectomètres : un panneau, je reviens en Allemagne. Au revoir la Suisse, nous ne nous reverrons plus. Nous passons pas loin d’une heure à déambuler tous les deux à vélo dans cette très belle ville de Stein-am-Rhein puis nous repartons. Laurence doit monter jusqu’au château fort de Hohenklingen et rejoindre ensuite le camping à Markelfinger à côté de Radolfzell sur le lac de Constance. Nous nous donnons RDV juste avant Radolfzell à Moos. Je poursuis ma route et dois affronter quelques côtes bien senties. Au bout de l’une d’elles, alors que je soufflais comme un bœuf, je vois trois personnes en train de cueillir… des framboises. Dommage, il y a une clôture, je ne peux pas y aller. Plus loin, trois autres ramassent … des fraises. C’en est trop… L’odeur me monte jusqu’aux narines et alors que je me faisais à l’idée d’en rester là : miracle… De l’autre côté de la route, un magasin du producteur au consommateur. Cela fera un super dessert.

 Je découvre de plus en plus un Rhin qui s’agrandit et fait place au lac de Constance. Juste avant Moos, la pluie s’invite. Il est midi. Je fais le tour du village… Pas de Laurence. Je cherche un abri et je l’attends. Je fais régulièrement le tour du village sous la pluie qui redouble : on s’est donné RDV sur le parcours de l’Eurovélo 6. Elle devrait me trouver. 13 heures : toujours personne. Je commence à m’inquiéter. Où peut-elle être ? Le temps passe et à 14 heures, je décide de partir et de me rendre directement au camping. Il a bien plu cette nuit et une partie de la route est inondée. Je me fais copieusement arroser par une voiture (voir Tintin dans ?) et au moment où le désespoir, la faim, la colère, la tristesse m’envahissent, qui vient à ma hauteur ? Laurence en voiture. Elle m’attendait depuis une heure mais nous ne nous sommes pas vus. Dur dur les vacances à deux avec un seul téléphone… Nous partons directement au camping car il était fermé quand elle y est venue le midi. La pluie s’est remise à tomber. La réception du camping n’ouvre qu’à trois heures. Enfin, nous nous installons. Drôle de camping : toutes les tentes sont dans un endroit précis mais mises n’importe comment. Il est 16h30 quand nous nous mettons à table. Dure journée mais le soleil a l’air de revenir.


Diessenhofen

Diessenhofen se trouve sur le Rhin supérieur entre Stein am Rhein et Schaffhouse. Cette petite ville thurgovienne a conservé sa structure médiévale. La tour Siegelturm et le couvent St. Katharinental, avec son église baroque, sont les emblèmes de la ville.

La rue principale mène sous le porche de la tour Siegelturm, l’emblème de Diessenhofen, dans laquelle sont conservés sceaux et documents officiels depuis le Moyen-Âge. L’horloge de la tour est remarquable, son cadran comporte non seulement les heures, mais aussi les symboles astronomiques des douze signes du zodiaque et les astres attribués aux différents jours de la semaine. Au-dessus de celle-ci se trouve une horloge lunaire, couplée au mécanisme de cette première, qui indique les différentes phases lunaires.


Stein-am-rhein

Stein am Rhein présente une vieille ville intacte aux ruelles calmes, des maisons à colombages, des oriels et des façades aux belles peintures. Elle est considérée comme l’une des petites villes médiévales les mieux conservées de l’espace germanophone.

Stein am Rhein (CH) est situé au bout ouest du lac inférieur, là où le Rhin quitte le lac Bodensee (lac de Constance en français). La ville doit son nom à un imposant bloc de granit sur le petit groupe insulaire de Werd situé juste avant celle-ci.

D’impressionnantes maisons bourgeoises historiques aux façades richement décorées d’oriels et de peintures bordent la place de la mairie «Rathausplatz». Cette petite ville s’est vue décerner le Prix Wakker du Patrimoine suisse pour le centre soigneusement conservé de sa vieille ville.

La ville est dominée par le château bien conservé de Hohenklingen, sur un étroit éperon rocheux. La tour carrée datant d’env. 1250 est principalement faite de blocs erratiques et d’enrochements.