11ème jour de vélo : ciel chargé avec vent plutôt favorable

Petit-déjeuner chez Maïlys avec sa maman aux petits soins, nous partons de chez elle vers 10h30. Une demi-heure pour retrouver la Loire et mettre les montures d’aplomb, c’est vers 11h15 que nous partons sous un ciel menaçant. Nous laissons les femmes aux courses : RDV à Cosne-Cours-sur-Loire pour le pique-nique. Démarrage tranquille jusqu’à la centrale nucléaire de Belleville. Nous passons cette fois juste à côté et Vivien veut voir les grandes tours de plus près. Séance photos et vidéos devant la centrale et nous repartons. Juste après, un panneau nous indique que les photos de la centrale sont interdites : trop tard… Une centaine de mètres plus loin, une patrouille de la gendarmerie nous arrête. « Nous venons d’interpeller trois individus qui filmaient et photographiaient la centrale. Vos papiers s’il vous plaît… Veuillez effacer toute trace de vos films et de vos photos ! » Nous avons été retenus près de trois quarts d’heure, le temps de faire toutes les vérifications nécessaires dans leurs fichiers, voire si nous n’étions pas des activistes anti-nucléaires ou des terroristes (de passage à vélo). Bref, cela nous a bien retardé et, en plus, les femmes ont trouvé à Cosne-Cours-sur-Loire un endroit sympa pour le déjeuner qui nous a fait faire un détour de près de cinq kilomètres par rapport à notre itinéraire. Bref, il est déjà plus de 14 heures quand nous reprenons la route. Pour éviter de refaire les cinq kilomètres dans l’autre sens, je propose d’aller voir si on peut traverser la Loire par la voie de chemin de fer proche. Une chance, celle-ci n’est plus utilisée par le train mais par un vélo-rail. Nous traversons donc par ce chemin très pittoresque et rejoignons rapidement notre Eurovélo 6. Un peu plus tard, nous entendons un grondement sourd derrière nous. C’est l’orage qui arrive. Il nous faut rejoindre Sancerre où les femmes nous attendent pour boire le café. Vivien se sent alors des ailes et appuie sur les pédales mais la chance est encore avec nous car l’orage nous évitera. Nous pouvons monter sur la colline pour rejoindre le centre bourg de Sancerre : dénivelé positif de 200m avec une pente plus ou moins rude. Je choisis de prendre celle qui est la plus rude tandis que Pierre et Vivien prennent la route qui monte plus modérément. Le spectacle là-haut est grandiose, vignes à perte de vue, vallée de la Loire magnifique. Nous redescendons après une bonne pause et quelques achats de mélocos pour terminer cette étape dans un haut lieu de la viticulture française : Pouilly-sur-Loire. Camping pour la nuit, la gérante est originaire de la Madeleine dans le Nord, ça parle ch’ti toute la soirée…