37ème jour de vélo : beau temps chaud encore le matin se transformant en orage l’après-midi. Vent du sud plutôt favorable.

Encore sous le coup de l’émotion des fêtes de la veille à Neubourg, nous partons sous un chaud soleil vers 8h45. Nous sommes à mi-chemin de notre périple puisqu’il est prévu 75 étapes en tout. Le compteur de mon vélo va passer les 1900 km parcourus depuis le 15 mai : un mois et demi déjà de passé. L’étape prévue aujourd’hui est sans relief! Nous laissons Neuburg derrière nous en suivant le cap vers l’est. Ce n’est pas une fuite en avant mais nous pénétrons davantage au cœur de l’Europe. Très vite, nous arrivons au château de Grünau. En quelques kilomètres, on retrouve le cours paisible du Danube en rive gauche, en pleine nature sur une piste en sable stabilisé et terre bien agréable mais plus fatigante que de rouler sur du bitume ! Ce long cheminement naturel le long des bois, nous amène facilement à l’entrée d’Ingolstadt. C’ est une belle petite ville colorée aux multiples ruelles à découvrir … Quatrième agglomération de Bavière qui a vu Charles De Gaulle emprisonné dans son fort pendant la première guerre mondiale, la ville est également le théâtre choisi par Mary Shelley pour mettre en scène son personnage de Frankenstein. Malheureusement, beaucoup de travaux nous font dévier et rallonger de quelques centaines de mètres. Nous sommes souvent obligés de nous diriger grâce au téléphone de Vivien et son application « Maps Me ». Au sortir d’Ingolstadt, il faut rester vigilant car les « toboggans » pour atteindre les ponts sont parfois pentus et prennent des voies étroites mais sécurisées par des barrières métalliques. Les paysages sont beaux, le soleil bien fixé dans le ciel, pas d’ombre, tout est très sec pour une longue progression dans un environnement aride et qui contraste avec les inondations record du Danube de 2014 ! La progression en vélo reste agréable, la piste est toujours en dolomie et évolue sur une berge sensée retenir les crues éventuelles du Danube ! Nous entrons dans la ville de Vohburg où nous retrouvons Laurence qui a fait une aquarelle de la tour du village. Nous pique-niquons dans un biergarten où la bière nous rafraîchit tandis que Laurence s’habitue à la Radler (panaché local). Sieste oblige, nous reprenons la route vers 14 heures sous un ciel qui devient menaçant. Nous réussissons à rejoindre le camping sans la moindre goutte d’eau alors que Laurence a déjà planté la tente mais qu’elle a dû s’interrompre à cause d’une averse de grêle. Le reste de l’après-midi se fera tranquillement. Il faut bien se reposer. Demain est un autre jour avec de belles surprises en perspective…

C’est l’été et qui dit été dit jeu de l’été :

On va essayer de vous trouver tous les jours une photo et de vous poser une question en rapport avec celle-ci (attention! Une seule réponse possible). Elle sera placée en dernier dans l’album photos du jour. Vous pourrez y répondre dans les commentaires. Celui ou celle qui y répondra exactement en premier marquera un point et nous comptabiliserons les points à la fin du parcours pour savoir qui a gagné. Bonne chance à tous !

Question du jour: Sur la photo, on voit des champs à gauche, une clôture électrifiée, Vivien et la lisère de la forêt à droite. A quoi sert cette clôture ?

Indice du jour: champs - forêt

Réponse de la veille: un mât de cocagne. Pas de bonne réponse aujourd’hui malgré trois participations. En effet, c’était plus difficile.


En Bavière, la tradition allemande de Maibaum l’Arbre de Mai remonterait aux Celtes, un peuple originaire des steppes, et qui a notamment peuplé la Bavière. Les Celtes célébraient le début de l’été en érigeant un arbre autour duquel ils dansaient pour chasser les mauvais esprits. Cette coutume s’est perpétuée, malgré l’opposition initiale de l’Église qui y voyait un rite païen célébrant la fécondité. Mais comme souvent, l’Eglise a fini par récupérer la célébration et aujourd’hui les réjouissances s’accompagnent de cérémonies de dévotion mariale.

Le mât de mai est devenu le symbole des villes et villages de la Bavière du Sud. Il représente l’honneur de la commune et de sa communauté et est source de compétition entre les villages bavarois, qui rivalisent d’ingéniosité et d’efforts pour se doter du plus grand et du plus bel arbre (on voit fréquemment des arbres de mai de 30 mètres de hauteur, le record étant détenu par  la commune d’Eicherloh avec un arbre de 50,35 m de long pour un poids de 14 tonnes mis en place en 2005), et qui organisent parfois des raids pour voler l’arbre du village voisin et en empêcher ainsi l’érection. Aussi, jusqu’au jour de la cérémonie, est-il surveillé, jour et nuit, par les hommes de la commune, pour décourager les éventuels ravisseurs… En cas de vol, les victimes se verraient dans l’obligation de verser une rançon en nature (bière et victuailles) et surtout de porter le poids de la honte ! Quoi qu’il en soit, il faut impérativement que l’arbre soit érigé le premier mai avant midi!