Lever échelonné pour cette journée de repos … de vélo. Nos amis bretons ont pris la direction de Belgrade alors que nous réparons et nettoyons les vélos (crevaison de Laurence et boue). Nous partons en voiture visiter tout d’abord la charmante petite bourgade de Sremski Karlovci traversée la veille. Nous nous y restaurons pendant que défilent à l’église orthodoxe baptêmes et mariage. Une fanfare locale les accueille à chaque arrivée ou départ.Haut lieu de la vie spirituelle du pays, le cœur historique de la ville est un authentique musée à ciel ouvert, récemment et joliment remis en scène, qui multiplie comme à plaisir les églises, palais et édifices baroques. Une forme de vitrine pour la région marquée par la culture monastique et par celle du vin. Ainsi les coteaux qui tapissent les pentes alentour ne laissent-ils deviner les contreforts de la forêt de Fruska-Gora alors que celle-ci cache un vrai sanctuaire : une pépinière de seize monastères orthodoxes qui confortent encore la séculaire vocation religieuse de la région. Puis nous nous rendons à Novi-Sad, la ville où nous devions coucher. Novi Sad est le premier port serbe sur le Danube, et la ville ne peine pas à faire valoir son riche héritage culturel. De l’hôtel de ville au palais épiscopal en passant par la synagogue, et par les églises catholique, orthodoxe ou protestante, le centre historique regorge d’édifices gothiques, baroques, art nouveau ou néoclassiques. Ceci n’en fait pas moins une cité moderne, jeune et dynamique. Ses treize facultés ainsi que musées, rue piétonnes, galeries d’art et centre d’affaires peuvent en témoigner. Emblème de Novi Sad aujourd’hui, et seul monument construit sur la rive droite du fleuve, la forteresse de Petrovaradin est le témoin de son passé stratégique. Surnommée la Gibraltar du Danube, elle avait été, tout simplement, construite au XVIIIème siècle sur les plans de Vauban ! Lequel n’avait pas mégoté sur les moyens de défense : 12 000 meurtrières, 16 km de galeries souterraines, 4000 hommes de garnison, 400 canons ! Elle ne fut jamais prise, et s’est transformée en prison, qu’elle hébergea bien plus tard le jeune Tito, enfermé ici pour propagande pacifiste. Campée au bord du grand pont qui franchit le fleuve à cet endroit, sur la route même qu’emprunte l’Eurovélo 6 en direction de Belgrade, Petrovaradin est évidemment un point touristique incontournable, ses glacis et fortifications offrant un balcon panoramique idéal sur l’ensemble de la ville et sur le majestueux Danube qui coule à ses pieds.

Retour au camping en fin d’après-midi pour une soirée plus calme que celle d’hier.

C’est l’été et qui dit été dit jeu de l’été :

On va essayer de vous trouver tous les jours une photo et de vous poser une question en rapport avec celle-ci (attention! Une seule réponse possible). Elle sera placée en dernier dans l’album photos du jour. Vous pourrez y répondre dans les commentaires. Celui ou celle qui y répondra exactement marquera un point et nous comptabiliserons les points à la fin du parcours pour savoir qui a gagné. Bonne chance à tous !

Question du jour: Que remarquez-vous d'anormal sur cette photo?

Indice: Il est 16h35.

Réponse de la veille: Rien du tout. La statue est une création du sculpteur croate Ivan Meštrović (1883-1962) ; elle a été conçue comme une sculpture monumentale et a été inaugurée en 1939. L'œuvre en bronze, haute de 5 m, représente Svetozar Miletić tête nue et en cape, avec la main droite levée ; elle repose sur socle carré en granite gris. La stylisation contribue au caractère statique de l'ensemble qui fait fi des détails réalistes et confère au personnage une attitude à la fois dynamique et méditative.

Pas de point aujourd’hui. Continuez à répondre aux questions...