Dernier jour et toujours un temps magnifique.

Départ à 8h30 de la pension Vassiliu avec Petre le patron et un groupe de français et de belges en voyage organisé (agence : nature et terroir spécialisé ici en ornithologie). Nous descendons le canal principal du Danube jusqu’à Sulina en nous arrêtant toutes les trente secondes pour observer les oiseaux. Sulina est une ville portuaire de Roumanie, située sur le bras danubien du même nom, aux bouches du Danube, ouvrant sur la mer Noire. Avec les dictatures fasciste puis communiste qui se succèdent pendant et après la guerre, Sulina devient une zone frontière militarisée, ville de garnison qui se dépeuple et ne vit plus que de la pêche et du cantonnement des familles des militaires. Démilitarisée en 1990, après la chute de la dictature communiste, elle ne se relève que modestement de sa longue stagnation, grâce à la réapparition du tourisme, et compte 3 663 habitants en 2011. Nous sommes surpris de voir des usines abandonnées, des épaves de bateaux, une véritable ville fantôme semble regarder la vie qui est célébrée de l'autre côté; le passé fixe le présent dans un échange silencieux. Vers la fin du 19ème siècle, Sulina fut parmi les villes les plus prospères de Roumanie. Avec la création de la Commission Européenne du Danube, ce petit village de pêcheurs s'est transformé en ville dont le port comptait parmi les plus importants sur la côte occidentale de la mer Noire. Le Palais de la Commission Européenne du Danube et le phare à son embouchure, témoignent à eux seuls, du passé animé de cette ville. L'écrivain Jean Bart, ancien capitaine du port de Sulina, l'avait surnommée «Europolis» du fait qu'elle comptait une population cosmopolite faite de Roumains, Turcs, Grecs, Arméniens, Juifs, Russes et Italiens. Nous prenons ensuite un petit bras qui nous emmène à la plage. En route, nous découvrons des tortues cistudes qui se font la belle à notre passage. Arrivés au bord de la mer, un restaurant se dispute la compagnie de quelques parasols isolés les uns des autres, il suffit de faire quelques mètres pour se retrouver complètement isolés, avec à proximité, les eaux du Danube qui plongent dans la mer. Nous ne résistons pas à la tentation de nous baigner. L'eau est vraiment douce, à la température de l'air, on avance un peu pour échapper au limon du Danube et s'immerger jusqu'à la taille, ce qui donne une impression étrange de pouvoir marcher à sa surface. Le bout du monde est là, sous nos pieds, tout autour de nous, et nous nous tenons sur une brèche, où, à tout moment, il parait possible de basculer de l'autre côté. Retour au bateau pour le pique-nique et nous continuons la ballade par un autre petit bras qui nous emmène dans le golf Musura où nous quittons le Delta pour une île qui s’est formée petit à petit depuis cinq ans. C’est ici le paradis des oiseaux. Ils sont des milliers, des dizaines d’espèces différentes. Nous poussons même la visite jusqu’à nous retrouver dans les eaux Ukrainiennes. Il faut faire demi-tour car nous ne sommes pas les bienvenus.

Voilà ! C’est fini… (air connu). Demain c’est le retour en voiture sur plusieurs jours. Passage en Italie à la villa Barbaro puis à St Léger-les-mélèzes où on retrouve des amis. Puis ce sera Grenoble où on laissera des affaires de Vivien, Paris, Cholet et la Vendée.

Merci à tous ceux qui nous ont suivis pendant plus de trois mois. Le site nous montre que vous étiez nombreux et ça fait plaisir. Merci à ceux qui ont joué le jeu des questions du jour, en particulier Claudine, Patricia, Frédéric et plus récemment Véronique (il y en a une dernière). Merci à ceux qui ont pris le temps de mettre des commentaires sur le site. Il n’est pas fermé. Vous pourrez encore y aller pour revoir des étapes oubliées et continuer à faire des commentaires. On y répondra à l’occasion. J’y consacrerai encore un peu de temps début septembre pour mettre en ligne trois nouvelles vidéos : « de Belgrade à Kladovo », « De Constanta à Tulcea » et « le delta du Danube ». Tchao !


C’est l’été et qui dit été dit jeu de l’été :

On va essayer de vous trouver tous les jours une photo et de vous poser une question en rapport avec celle-ci (attention! Une seule réponse possible). Elle sera placée en dernier dans l’album photos du jour. Vous pourrez y répondre dans les commentaires. Celui ou celle qui y répondra exactement marquera un point et nous comptabiliserons les points à la fin du parcours pour savoir qui a gagné. Bonne chance à tous !

Question du jour: Sur la photo, vous voyez l'ancien phare dit « de la Commission du Danube ». Il marque le point zéro du Danube, à partir duquel sont comptées les distances sur le fleuve vers l'amont du bras de Sulina. Ce phare n’est plus en activité aujourd’hui. Savez-vous pourquoi ?

Réponse n°1 : il est trop vieux et n’est plus aux normes.

Réponse n°2 : il est trop vieux et les réparations coûtaient trop cher.

Réponse n°3 : il a été remplacé par un autre situé à 4 km de l'actuelle embouchure du bras de Sulina, les alluvions du fleuve prolongeant vers l'est le bras du Danube

Indice du jour: le temps

Réponse de la veille: La feuille de la plante a une forme de delta. Personne ne marque le point. Continuez à répondre aux questions du jour.... C'est la dernière.